2024 : Nos dernières lectures en littérature étrangère

• Les éditions José Corti ont exhumé le premier roman gothique écrit en 1764.
« Le château d’Otrante » écrit par le britannique Horace Walpole contient tous les éléments nécessaires à faire naître l’angoisse. Mais précurseur pour l’époque, il avait glissé LE petit plus : l’humour !
• Devenu culte en Lituanie, « Le Linceul blanc » paru en 1958 est un hymne à la vie et une troublante déclaration d’amour à la littérature.
• Une traversée suédoise avec le nouveau roman de Alex Uhlmann « Prochain arrêt ».
Cinq passagers, beaucoup de flou et de mystère, le tout soutenu par une trame narrative très subtile.
• Avec « Zorrie » le nouveau roman enchanteur de Laird Hunt paru aux éditions Globe, c’est la beauté d’une prose simple pour décrire l’Amérique rurale du XXe siècle.
• « Un plan simple » était paru à l’origine en 1995. Le voici de retour en librairie grâce aux éditions du Thypon. Quatre millions de dollars dans l’épave d’un avion, auprès d’un cadavre inconnu… une aubaine ? Cela dépend, jusqu’où est-on prêt à aller, lorsque l’on est honnête et travailleur…
• Vous avez toujours voulu comprendre de quelle pierre volcanique et faite l’âme du peuple islandais ? On a aimé pour vous « Soixante kilos de soleil » cette grande fresque de Hagrímur Helgason qui débute à la fin du XIXe siècle.

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21,00

Tout commence par un événement aussi extraordinaire qu’inexplicable : alors qu’il s’apprête à épouser Isabella, le prince héritier Conrad est écrasé par un gigantesque casque tombé du ciel. Premier roman gothique de l’histoire, Le Château d’Otrante (paru en 1764) est traversé par une série de visions, d’événements et d’archétypes qui marqueront profondément l’imaginaire de la littérature gothique et fantastique : fantômes, souterrains, chevaliers, princesses mélancoliques, statue qui pleure des larmes de sang, dédale de cloîtres obscurs, passage secret... « Dans la cour du château cet enfant écrasé et presque enseveli sous un gigantesque heaume, cent fois plus grand qu’aucun casque jamais fait pour un être humain et couvert d’une quantité proportionnée de plumes noires, c’est déjà la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie » écrit, en 1948, Paul Éluard dans sa préface. Il poursuit : « Le Château d’Otrante est un drame plastique, la forme la plus amère, la plus rugueuse, mais aussi la mieux taillée du malheur en amour. Seuls immortels, les désirs vont leur chemin, malgré d’extraordinaires obstacles, malgré les rideaux du sang et les miroirs vides ».


Antanas Škėma

Cambourakis

22,00

Antanas Garšva est liftier dans un grand hôtel de Manhattan, mais aussi poète. Depuis quelque temps, il est en proie à d'obsédants tiraillements. Son travail le transforme peu à peu en un véritable automate et son histoire d'amour avec la mystérieuse Elena chancèle. Tout ce qu'il voudrait, c'est pouvoir écrire. Or
Garšva est aussi victime d'étranges malaises, qui affluent par vagues, à l'image des fantômes de son passé qui ne cessent de revenir le hanter. À sa suite, il nous entraîne dans un tourbillon de souvenirs, de sa petite enfance en Lituanie jusqu'à son exil à New York, nous faisant entrapercevoir par petites touches sa vie, qui se fissure et s'ouvre sur des crevasses abyssales. Toutefois, si Garšva nous laisse naviguer à vue dans les tréfonds de son âme, il ouvre aussi en grand les portes d'un imaginaire foisonnant et fantasque, peuplé d'incroyables créatures mythologiques. Et à mesure que l'identité d'Antanas Garšva se diffracte, se dessine en creux une réflexion étourdissante sur la création littéraire et ses multiples sources d'inspiration. Devenu culte en Lituanie, "Le Linceul blanc" est un roman d'une puissance infinie, sur la
folie, le sexe, les souffrances de l'exil, ainsi qu'une troublante déclaration d'amour à la littérature.


20,90

" Le premier roman de Schulman traduit en français - Les survivants - était extraordinaire. Celui-ci est une sorte de chef d'oeuvre." Le Figaro Magazine.

Un père divorcé et sa jeune fille, un couple en crise, une femme hantée par une énigme insondable : cinq passagers apparemment étrangers les uns aux autres, une même destination, Malma. Tandis que le paysage de la Suède défile par la fenêtre du train, souvenirs enfouis et images affluent, comme autant d'éléments de la quête qui les lie intimement et qui semble prendre sa source dans de vieilles photos dont l'un d'eux a hérité. Mais que vont-ils chercher dans cette petite localité perdue au milieu de nulle part ?

Avec la sensibilité singulière qui a fait le succès de son précédent roman, Les Survivants, Alex Schulman entraîne le lecteur dans un voyage au coeur d'un mystère, reconstituant le puzzle de vies déchirées, interrogeant la mémoire familiale et le poids des secrets.


Globe

21,00

Laird Hunt parvient à faire entrer toute une vie dans 240 pages. Celle de Zorrie Underwood, une femme modeste née dans l’Indiana au début du siècle dernier. Une vie simple menée dans une dignité discrète, pas toujours gaie, souvent rude, bouleversée par les convulsions qui ont agité le XXe siècle. Une vie humble à laquelle rend hommage Laird Hunt qui signe ici un
livre éminemment politique, au sens le plus noble du terme, en se dévouant à cette catégorie sous-représentée en littérature des héros et héroïnes des existences banales.
À la manière de Flaubert dans Un cœur simple, le court et riche roman de Laird Hunt offre un portrait poignant d’une femme ordinaire, à un moment pivot de l’histoire américaine. Avec justesse et poésie, Zorrie raconte de manière magistrale la cruauté et la beauté du quotidien dans une Amérique en pleine transformation.


23,00

Comptable dans un coin reculé de l’Ohio où il a grandi, Hank Mitchell a l’impression d’être passé à côté de sa vie. Son frère, Jacob, erre de bar en bar, en ressassant la perte de la ferme familiale pour cause de dettes. Or, eux à qui la chance, depuis des générations, n’avait jamais souri découvrent, au milieu d’une forêt enneigée, l’épave d’un avion contenant un sac de quatre millions de dollars. Leur plan : attendre un an avant de profiter de l’argent.

Ce trépidant polar est le récit d’une spirale infernale où les personnages, comme possédés par ce qu’ils ne possèdent pas encore, se laissent glisser sur la pente du mal. Peut-être que la quête du bonheur mérite bien quelques contorsions avec la morale, mais à quel prix ?

Originaire de l’Ohio, Scott Smith connaît ces paysages désolés et fascinants qu’il décrit si bien dans son premier roman paru en 1993. Succès critique et public aux États-Unis, Un plan simple a été traduit dans de nombreux pays et adapté au cinéma par Sam Raimi. Le film Fargo des frères Coen et la série qui en découle lui doivent ses décors et son humour froid.

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