Impasse mexicaine dans les causses
Une rencontre improbable entre deux êtres dont la banalité n’est que le reflet de notre époque : un comédien à succès en pleine crise de la cinquantaine et une mère célibataire en plein burn-out. Chahutés par la vie, en perte totale de leurs repères, leurs solitudes vont s’éprouver à la lueur d’un orage médiatique qui s’abat sur l’un deux.
La plume de Maria Pourchet étonne. Subtile et détachée, elle s’attache pourtant à faire ressortir par petites touches toute l’humanité que ces personnages tentent vainement de contenir.
Parce que la vie est belle, même quand elle est moche.
Simon
Le feu c'est la vie
Une expédition vers le pole Sud.
Trois hommes, deux traineaux, une vingtaine de chiens.
Rien de plus.
Tout, ici, essaie de tuer. Le vent, le froid, la glace, et jusqu’à la lumière elle-même. Dans ces conditions chaque geste, chaque décision, chaque mouvement est un défi destiné à repousser la Mort.
Justine Niogret, déjà connu pour ses écrits de fantasy d’une beauté cruelle, nous raconte une avancée faite au mépris de toute logique. Par son récit intimiste et méticuleux des petites choses, elle transmet tout l’effroi de ce combat perdu d’avance livré par les explorateurs des étendues gelées.
Simon
Les griffes de la nuit
Sur les rives du fleuve Okavango, au croisement de l’Angola, du Botswana et de la Namibie, on retrouve un cadavre lacéré dans l’enceinte de la réserve naturelle la plus sécurisée du pays. En pleine explosion du trafic de corne de rhinocéros, une ranger pressent que cette mort pourrait la conduire sur la piste d’un trafiquant insaisissable : le Scorpion.
Toujours dans sa veine du polar ethno-social, Caryl Ferey nous bombarde de thèmes que la pandémie nous aurait presque fait oublier. Trafic d’animaux et de pierres précieuses, colonialisme vert, safari bizness, le tout matinée de corruption, de lutte pour l’éducation, pour les droits des femmes, avec des relents de guerre coloniale.
Simon
Le désir de manger !
Le parcours érotico-étonnant d’une femme qui (re)découvre son désir grâce à la cuisine, dans une dystopie ou le rapport entre le sexe et la nourriture est inversé.
Au-delà de la surprise de lire une scène échangiste comme un repas entre amis, ce sont surtout les jeux de vocabulaire, les constructions linguistiques, et le détournement des champs lexicaux qui donnent à ce récit toute sa ... saveur.
A ne pas mettre entre toutes les mains !
Simon
De sa naissance au crépuscule de son existence, voici la longue et tumultueuse vie d'Archie, la fouine boiteuse, racontée de « sa propre plume ».
Fable animalière ? Conte philosophique ? Ce livre est un peu des deux, mais il est surtout très bon ! Plusieurs sujets abordés, comme : le sens de la vie, la mort, la dureté de l’existe, dieu, etc. En ne perdant en aucun cas le lecteur.
217 pages dans un monde animal à la fois cruel et émouvant, juste et insoutenable.
Un premier roman particulièrement singulier, tendre, drôle, lucide, que j’ai dévoré avec beaucoup de plaisir.
Wendell