Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

19,90
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5 juin 2023

humour, policier

Quelle joie de retrouver Anne Capestan et sa brigade de bric et de broc, toujours dans un appartement parisien que chacun a agrémenté à son goût.

J’ai aimé que l’enquête leur soit confiée en OFF, les enquêteurs officiels privilégiant la piste des piqures de seringue anonymes.

J’ai été intriguée par le supérieur Marcus qui leur rend souvent visite.

Les courts chapitres en italique m’ont tout de même paru de trop.

J’ai trouvé Saint-Lo un peu encombrant malgré son panache. Mais heureusement, il sauve quelques meubles.

Et bien sûr j’ai adoré l’humour subtil de certaines situations et le mot poulet mis à toutes les sauces.

J’ai découvert le quartier parisien de la Mouzaïa où je ne manquerai pas d’aller me promener lors d’un prochain voyage dans la capitale.

L’image que je retiendrai :

Celle du wi-fi dans l’appartement du supérieur Marcus qui fait des siennes, déclenchant l’aspirateur robot ou les chansons de Carlos à l’improviste.

Conseillé par
5 juin 2023

utopie

Quel titre ! Quel beau programme politique !

J’ai aimé Émilien, Prix Nobel d’économie, qui se lance dans la campagne présidentielle sur le postulat de la semaine de 15h (soit 3h de travail par jour).

J’ai aimé son équipe de bric et de broc (un poète africain, son éditrice, un you-tubeur…) qui y croit et fait des émules.

J’ai aimé leur QG de campagne dans un vieux couvent.

J’ai aimé qu’Émilien ait la garde alternée de ses jumeaux et passe malgré tout du temps avec eux.

J’ai aimé le parallèle avec la candidature de Coluche.

J’ai découvert la BD L’An 01 de Gébé.

J’ai aimé que ce petit candidat aille parler avec toutes les mouvances politiques, même les plus obscures : on sent qu’il est vraiment à l’écoute de ses opposants.

J’ai aimé les hamacs omniprésents, comme pour me rappeler qu’il faut savoir prendre le temps.

L’auteur démontre qu’une autre société est possible, loin du discours habituel qui nous conduit dans le mur, études économiques à l’appui.

Pour un peu, j’aimerai voter pour Émilien.

Quelques citations :

Ils ont leur petit nez rouge et nous disent Croissance ! Travail ! Start-up ! Moi je dis, simplement, décroissance, temps libre, bénévolat. (p.133)

Ce droit à la paresse, ce n’est pas un droit au rien. C’est, au contraire, le droit à tout. A tout ! (p.244)

L’image que je retiendrai :

Celle du cahier Babar d’un de ses enfant qu’Émilien utilise pour écrire ses discours : tout est réutilisable.

Ruth Gilligan

Seuil

22,00
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5 juin 2023

croyance, Irlande

L’Irlande : ses pluies et son climat humide ; ses croyances ; sa partition entre Nord et Sud.

Côté pluie, ce roman ne manque jamais de les mentionner.

Côté croyance, l’auteure invente celle des Bouchers : 8 bouchers doivent être présent pour tuer un bovin, sinon, la malédiction de la veuve s’abattra.

Le récit se déroule en 1996, et cette croyance perdure encore un peu. Mais 1996, c’est aussi l’année de la Vache Folle qui touche l’Angleterre. L’Irlande est encore préservée, mais pour combien de temps ?

J’ai aimé l’arrière-plan historique et le personnage du Taureau, présenté comme le sauveur de l’économie irlandaise, mais qui, à force de vouloir gagner de l’argent, va précipiter le pays à sa perte.

J’ai aimé Una, la jeune fille dont le père est Boucher, qui veut devenir Boucher à son tour. Qui est à l’écart au collège et est fascinée par les ustensiles tranchants.

J’ai aimé sa mère, Grà, mère célibataire 11 mois sur 12 et qui se morfond, jusqu’à ce qu’elle rencontre un photographe cette année-là.

J’ai eu de la peine pour leur voisine, Mme P, elle aussi femme de Boucher, mais sans enfant pour briser sa solitude, alors elle fait des gâteaux pour Una.

J’ai souri à l’arrivée du McDo dans la ville qu’habitent les personnages, et la réaction d’Una qui à la fois désire goûter un hamburger mais a peur de goûter une autre viande que celle tuée par son père.

J’ai aimé Davey, dont le père exécute des combines pour le Taureau. Davey sui voue une passion au mythe de Prométhée dont le foie est chaque jour mangé par les corbeaux.

J’ai aimé ces personnages tous différents qui se débattent dans un pays qui se modernise et qu’ils ne comprennent pas toujours.

L’image que je retiendrai :

Celle d’Una réalisant son rêve, bien qu’elle soit une fille.

20,90
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5 juin 2023

village

J’ai aimé ce roman noir et sa galerie de personnages : Philippe qui tient le bar du village et son frère Jacques le pompiste qui veut devenir maire à la place du maire ; en face la famille Wasner dont le patriarche est le maire du village.

Un maire qui prône l’apaisement après le tracé de la fameuse ligne blanche qui coupe le village en deux.

J’ai aimé Louise, la fille agricultrice du maire qui se débat avec ses problèmes.

J’ai aimé Philippe qui s’occupe de sa mère alors que ses frères la délaisse, découvrant ainsi un secret de famille.

J’ai aimé le mari de Sophie, Tony, qui laisse sa femme gérer les chambres d’hôtes et sa fille : le mec pas chiant.

J’ai eu de la peine pour Eric, coincé entre les ambitions de son père, son frère Doug dit papa-oui et sa mère qui n’a pas voix au chapitre.

J’ai aimé que le pourquoi du tracé de la ligne reste inconnu, personne ne se posant la question.

Enfin, j’ai aimé le remerciement de l’auteur à ceux qui créent des frontières.

Un récit qui met en mots différents comportements humains lorsqu’une séparation apparait.

L’image que je retiendrai :

Celle d’Eric traçant dans la nuit d’autres lignes blanches.

Le Livre de poche

9,20
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5 juin 2023

thriller

J’y était presque, mais je n’ai pas assez pris en compte l’importance des chats dans cette histoire.

J’avais presque trouvé le noeud de l’intrigue, mais l’auteur a été plus fort que moi. Chapeau !

J’ai aimé découvrir les différentes balises : l’île – Le Roi des Aulnes – Les enfants.

J’ai aimé le personnage de Sandrine retrouvée pleine de sang et errante sur une plage. J’ai découvert avec effrois son histoire : celle qu’elle raconte d’une voix de machine, et la vraie.

J’ai aimé le gendarme chargé de l’enquête et la psy qui la tente de s’y retrouver dans les récits de Sandrine.

J’ai eu dans la tête tout au long de ma lecture la chanson qui hante Sandrine : Parlez-moi d’amour….

J’ai aimé découvrir pourquoi le refuge pour enfants sur l’île se nommait Le bien-être de l’Univers, et la référence au chocolat Menier.

Bref, j’ai aimé toutes les balises visibles et celles plus difficiles à trouver. Une lecture comme je les aime qui a fait fonctionner mes neurones.

L’image que je retiendrai :

Celle de cette phrase répétée : le temps est une notion instable.