Librairie coiffard

Éditions de L'Olivier

21,50
Conseillé par (Libraire)
22 août 2022

Conseillé par Stéphanie

Trois dates, trois grands chapitres de vie composent "Le Tumulte" :
1956 - "L'âge d'homme"
1968 - "Avant la guerre"
1982 - "la fureur"
Youssef et Beyrouth sont au coeur de ces trois dates.
Avec la crise de Suez en arrière-plan, on découvre d'abord Youssef, un jeune adolescent fils d'un juif irakien et d'une juive syrienne : "Papa est né à Bagdad, sa famille vit à Londres, maman est née à Alep, elle ne rêve que de Paris ; il y a aussi ce pays mystérieux, Israël, qu'on désigne entre nous sous son nom de code, Eretz". A la maison Youssef parle français.
Au collège, ou plutôt à l'Alliance israélite universelle, il est fasciné par Fouad, fils du professeur d'arabe et seul musulman de l'école. Et puis il y a Rocco, un peu plus âgé que lui, Rocco l'agitateur. C'est l'âge des découvertes, des interdits, de l'appréhension de la complexité de cette ville multiple mais aussi de la complexité de l'intime à travers la sphère familiale.
Et puis vient 68 avec l'espoir d'un révolution, l'envie de bousculer les choses. Youssef et les personnages de son entourage adolescent ont grandi en empruntant des chemins variés. Ils se jettent parfois avec prudence, parfois à corps perdu dans cette période ponctuée par les grèves, les manifestations et l'espoir. Ce sera aussi le temps des désillusions, du frottement à la réalité, le temps des traumatismes.
Enfin, c'est l'invasion israélienne et la guerre. Youssef est désormais reporter et vit en France. Ses anciens amis vont lui faciliter le retour sur terrain.
Un roman passionnant, à hauteur d'homme, une magnifique façon de comprendre un peu mieux Beyrouth à travers différents destins.

Albin Michel

21,90
Conseillé par (Libraire)
22 août 2022

Conseillé par Manon R, Anaëlle et Marion

Kiara a dix-sept ans et vit avec son grand frère Marcus dans un appartement sur East Oakland en Californie. Ils doivent désormais se débrouiller seuls depuis le décès de leur père et l'emprisonnement de leur mère. Menacés d'expulsion, Kiara se démène pour payer les factures quand son frère, lui, ne rêve que d'une chose, devenir rappeur. Ne sachant plus quoi faire pour gagner un peu d'argent, elle décide de vendre son corps à des inconnus et d'arpenter la rue, jusqu'à ce que tout dérape...
"Arpenter la nuit" est un roman coup de poing qui nous propulse avec puissance aux côtés de cette jeune femme confrontée à une violence sans nom. Kiara évolue dans un monde qui n'entend ni ses cris ni son besoin d'être protégée. L'écriture de Leila Mottley est à la fois brute et intime, elle brûle à la fois d'une rage et d'une douceur lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire d'une adolescente bien décidée à lutter pour sa survie. L'autrice est sans aucun doute l'une des nouvelles voix américaines et incontournable de cette rentrée littéraire

Conseillé par (Libraire)
22 août 2022

Conseillé par Alexandra

A partir du décès de sa sœur, la narratrice explore son lien avec les femmes de sa famille, jusqu’à sa
propre expérience de la maternité. Les sujets abordés sont ceux tapis dans l’ombre, parce que
sensibles, ou incompréhensibles, tant qu’on n’a pas mis de mots dessus. Mais reconnaître la
douleur, la traverser, c’est faire avancer les choses, et pouvoir garder le cœur ouvert pour la suite.
“Ne renoncer à rien, ni à parler, ni à aimer. Voilà la véritable épreuve.”

L'autrice a écrit ce roman lorsqu'elle est revenue vivre dans son village d'enfance, ainsi, la connexion
à la nature et à la campagne ont une place importante. Le récit est rythmé par des chapitres très
courts et des poèmes. Un grand coup de cœur pour ce roman intimiste, poignant, à l’écriture aussi
brute que poétique. C’est toute l’ambivalence de la vie que ce roman met en lumière, en abordant
des sujets difficiles avec franchise et avec beauté.

Conseillé par (Libraire)
22 août 2022

Conseillé par Alexandra

“C'est toute une littérature à laquelle il manque une moitié de monde.” A partir de son expérience
de lectrice et d’écrivaine, Alice Zeniter explore la manière dont la littérature façonne nos
imaginaires, et donc, notre vie. Parce que repenser la fiction, c’est envisager d’autres manières
d’exister. Et, en tant que femme, c’est s’autoriser à écrire, et à vivre, de nouvelles histoires.

L’intention de ce livre est de nous proposer une promenade à la lecture, ce qui est réussi. Avec
beaucoup de légèreté, d’humour et d’autodérision, ce livre fait prendre conscience de
l’importance des histoires que nous lisons. Parce que la manière dont les femmes sont représentées
dessine les contours des possibles. On sort de cette lecture avec un nouveau regard.
L’écriture est presque orale, les insertions entre parenthèses donnent l’impression de cheminer
aux côtés d’Alice Zeniter. On sourit et on rit parfois ! Un plaisir à lire !

Conseillé par (Libraire)
22 août 2022

Conseillé par Alexandra

Après l’accident, dont elle garde un souvenir brumeux et lointain, la narratrice se réveille dans une
maison au cœur de la forêt. Jeanne et Stella, à ses côtés, parlent peu, vivent en osmose avec la
nature qui les entoure… Ou plutôt, dont elles font partie. Pour reconstituer son histoire, la narratrice
va devoir partir à la rencontre de ce nouveau monde, dans lequel tout n’est pas ce qu’il paraît, où les
femmes et la nature se confondent parfois, et où, la nuit, on aperçoit deux lunes dans le ciel…

"La sauvagière" est un hapax, ce mot a été répertorié une seule fois dans la littérature.
Il désigne un lieu qui permet de se retirer de tout contact humain. L’autrice le réhabilite ici dans
l’intention d’élargir notre imaginaire. Elle nous offre un roman à l’ambiance définitivement onirique,
inspirée de la culture japonaise, et parfois aussi, inquiétante. un vrai coup de cœur pour ce
roman qui interroge notre rapport au monde avec poésie, et qui créé, le temps d’une lecture,
une sauvagière dans laquelle se recueillir.