EAN13
9782020054317
ISBN
978-2-02-005431-7
Éditeur
Seuil
Date de publication
Collection
FICTION ET CIE (36)
Nombre de pages
224
Dimensions
0,1 x 0,1 x 0,1 cm
Poids
201 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
813.54
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Le Père mort

roman

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Fiction Et Cie

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La question aujourd’hui n’est plus seulement : Qu’est-ce qu’un père (sous-entendu : « Comment s’en débarrasser ? »), ni même, bien qu’il s’agisse sans doute de la même question : Qu’est-ce que la littérature ? (sous-entendu : « Comment en faire encore ? »). Non, la vraie question serait plutôt : Qu’est-ce qui fait qu’un écrivain américain se les pose aujourd’hui, ces questions, et ensemble, à ce degré-là de violence, d’ambiguïté, d’ironie, en forcené cool qui sait de quoi il parle (à l’européenne) et qui sait comment le dire (à l’américaine).
Dans son premier roman, Snow White (publié en français en 1969, sous le titre Blanche-Neige), Donald Barthelme amorçait déjà une très cruelle entreprise de dénonciation des mythes, faisant des sept nains des laveurs de carreaux new-yorkais. Après plusieurs recueils de nouvelles particulièrement décapants, son nouveau roman, Le Père Mort, constitue à coup sûr sa tentative – la tentative américaine – la plus élaborée de faire mentir les incompatibilités littéraires.
Tout au long du livre on assiste au transport du cadavre d’un Father donc, mais d’un père gigantesque (songez que l’un de ses pieds fait plus de sept mètres de long !), en partie seulement bio-dégradable, tiré par dix-neuf hommes et femmes à travers une campagne faite de collines et de ruisseaux. Mais ce père – à qui l’on doit de ce fait des égards – est un père mort mais qui parle encore, qui vit par morceaux, distribuant conseils et ordres roublards à son entourage furieux. Bref : vivant bien que cadavre, et, bien que vivant, lourd encore, terriblement lourd. Indissimulable.
Alors, qu’en faire ?
Réponse de Barthelme : en faire encore plus. Que le conte rejoigne l’épopée, qu’on fasse de la psychanalyse une « féerie » de l’écriture, et qu’une parodie de Finnegans Wake de quelques pages, venant après un époustouflant « Manuel à l’usage des fils » (voyez p. 137) soit comme une mélodie qu’on joue au pipeau en contrebas d’une rangée de peupliers...
La littérature – ou l’art du « transport » raconté par ceux qui l’ont vécu...
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maurice Rambaud.
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