Entretien sur Celan
EAN13
9782358731669
ISBN
978-2-35873-166-9
Éditeur
Bruit du temps
Date de publication
Nombre de pages
60
Dimensions
17 x 11,8 x 0,7 cm
Poids
82 g
Langue
français
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Entretien sur Celan

Bruit du temps

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ean-Claude Schneider (né en 1936) a longtemps eu une dette envers Paul Celan. Jeune traducteur de l’allemand, il a rencontré le poète à Paris au début des années soixante à l’occasion d’un projet de traduction des poèmes de Celan en français aux éditions Gallimard qui, à la suite d’un malentendu, ne verra jamais le jour. C’est Celan qui, le premier, l’encouragea, lors de cette rencontre, à lire Mandelstam en lui offrant le petit livre de traduction du poète russe en allemand qu’il avait lui-même fait paraître en 1959. L’aboutissement du choc reçu alors, ce seront les deux volumes des Œuvres complètes publiées il y a deux ans. Les pages de cet Entretien sur Celan, publié une première fois aux éditions Apogée en 2002, sont nées, quarante ans après, de cette rencontre et ce projet qui n’aboutit pas au livre escompté, mais qui marque, néanmoins pour Jean-Claude Schneider — qui a lui-même publié ses premiers poèmes au Mercure de France en 1958 — le début « d’une conversation infinissable avec les seuls poèmes, enfin renouée et sans cesse recreusée ». Le livre est donc à la fois le recueil, longtemps différé à cause du malentendu initial, des traductions de poèmes de Celan par Schneider et un commentaire de ces poèmes, une lecture que l’on peut dire « fraternelle ». À l’opposé de la démarche d’un Jean Bollack, qui pensait qu’il était possible, à force de savoir herméneutique, d’accéder à un sens qui serait le seul recevable, Schneider se place dans la position de l’« interlocuteur », de l’un de ces lecteurs du futur dont parlait Mandelstam. D’où le titre pour ce livre qui fait allusion à l’Entretien sur Dante de Mandelstam aussi bien qu’à l’Entretien dans la montagne de Celan lui-même. Tout en préservant « la part d’ombre que le poème a pour tâche de sauver et dont il doit, pour buissonner, se vêtir », Jean-Claude Schneider nous apprend, dans ces pages, à nager vers les poèmes de Paul Celan, qui sont comme autant « de petites îles pour lesquelles manquent ponts et bacs »
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