Ralston Crawford-Torn Things

Au début de sa carrière, Ralston Crawford (1906-1978) fut plébiscité pour ses peintures précisionistes représentant des sujets architecturaux associés à une Amérique industrialisée et tournée vers l'avenir. Mais Crawford était un artiste aux multiples facettes, passionné par le monde situé au-delà des États-Unis et dont le travail dans divers médias continuait d'évoluer. Sa peinture, plus abstraite plus tardive, avait une dimension émotionnelle remarquable. Ce nouveau livre se concentre sur deux séries d’œuvres - «Torn Signs» et «Semana Santa» - que Crawford a principalement développées au cours des vingt dernières années de sa vie. Rick Kinsel considère comment et pourquoi ses voyages en Europe, notamment en Andalousie ( Espagne ), ont été si inspirants pour Crawford. La Semana Santa, ou Semaine Sainte, est observée à Séville avec des processions publiques de confréries pénitentielles. Assister à cet événement s’est avéré être une expérience émouvante pour Crawford et il a revisité le sujet des pénitents à plusieurs reprises au cours d’un certain nombre d’années. William C. Agee fournit un essai biographique sur la vie péripatétique de Crawford, examinant en particulier la relation entre les corpus "Torn Signs" et "Semana Santa" et les décennies suivantes de l'artiste, après la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il s'intéresse moins à la vision vivante de la modernité associée au Précisionnisme et plus encore à l'expression de la désillusion et du délabrement. Le fils de Crawford, John, parle de l’interdépendance complexe des deux séries, en mettant l’accent sur la relation entre la photographie de Crawford, sa peinture et sa gravure. Emily Schuchardt Navratil explore ensuite de manière approfondie les œuvres individuelles des deux séries. Les reproductions des pages de carnets de croquis de 1971 (année du diagnostic de leucémie) illustrent l’approche de Crawford en matière de mémorisation des couleurs par le biais de l’écriture et de son incroyable mémoire visuelle. Ici, des dessins de signes déchirés, de la Semana Santa et des rues de Séville sont entrecoupés des réflexions de l’artiste sur la couleur, du lien entre le dessin et l’écriture, et de sa propre vie et de sa mort.