- EAN13
- 9791036577444
- Éditeur
- Presses Universitaires de Provence
- Date de publication
- 15/10/2021
- Collection
- Le temps de l’histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Prélats et hommes de guerre dans la France du XVe siècle
Fabien Roucole
Presses Universitaires de Provence
Le temps de l’histoire
Autre version disponible
Les historiens du Moyen Âge rencontrent assez fréquemment, dans leurs
recherches, des hommes d’Église faisant la guerre. Ce sont la plupart du temps
des prélats : évêques, abbés ou cardinaux. Ces hommes ne prenaient pas
seulement les armes lors des croisades, mais aussi au cours de conflits
séculiers, sans aucun motif religieux, comme la Guerre de Cent Ans. Or,
contrairement aux idées reçues, l’usage des armes par le clergé n’était pas
totalement interdit au Moyen Âge. De nombreux motifs permettaient aux prélats
de justifier leur participation aux conflits armés, d’autant plus qu’en tant
que seigneurs et vassaux des rois, ils étaient sollicités par les pouvoirs
séculiers. Tout était question de mesure : si les évêques les plus belliqueux
pouvaient provoquer le scandale, d’autres furent considérés comme des héros.
Pourquoi étudier ce sujet à travers l’exemple de la France du XVe siècle ?
C’est qu’au cours de cette période, ces pratiques semblent se raréfier avant
de quasiment disparaître. Est-ce sous l’effet de l’esprit de réforme qui anime
l’Église après le Grand Schisme, lors des conciles de Constance et de Bâle, ou
sous celui de la modernisation des structures de l’État monarchique français
et de ses institutions militaires ? C’est à ces questions que se propose de
répondre cet ouvrage, à travers l’étude des actes et du mode de vie de ces
prélats combattants, des questions de droit, de la manière dont ils furent
jugés par la hiérarchie ecclésiastique et la société de leur temps.
recherches, des hommes d’Église faisant la guerre. Ce sont la plupart du temps
des prélats : évêques, abbés ou cardinaux. Ces hommes ne prenaient pas
seulement les armes lors des croisades, mais aussi au cours de conflits
séculiers, sans aucun motif religieux, comme la Guerre de Cent Ans. Or,
contrairement aux idées reçues, l’usage des armes par le clergé n’était pas
totalement interdit au Moyen Âge. De nombreux motifs permettaient aux prélats
de justifier leur participation aux conflits armés, d’autant plus qu’en tant
que seigneurs et vassaux des rois, ils étaient sollicités par les pouvoirs
séculiers. Tout était question de mesure : si les évêques les plus belliqueux
pouvaient provoquer le scandale, d’autres furent considérés comme des héros.
Pourquoi étudier ce sujet à travers l’exemple de la France du XVe siècle ?
C’est qu’au cours de cette période, ces pratiques semblent se raréfier avant
de quasiment disparaître. Est-ce sous l’effet de l’esprit de réforme qui anime
l’Église après le Grand Schisme, lors des conciles de Constance et de Bâle, ou
sous celui de la modernisation des structures de l’État monarchique français
et de ses institutions militaires ? C’est à ces questions que se propose de
répondre cet ouvrage, à travers l’étude des actes et du mode de vie de ces
prélats combattants, des questions de droit, de la manière dont ils furent
jugés par la hiérarchie ecclésiastique et la société de leur temps.
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