Un été avec Baudelaire
EAN13
9782849903995
Éditeur
Éditions des Équateurs
Date de publication
Collection
Parallèles
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Un été avec Baudelaire

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Marcel Proust se répétait Chant d’automne de Baudelaire :    « J’aime de vos
longs yeux la lumière verdâtre/ Douce beauté, mais tout aujourd’hui m’est
amer, Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l’âtre, Ne me vaut le soleil
rayonnant sur la mer ».    Peut-être aucun poète ne nous t-il a laissé autant
d’images durables et de vers mémorables. Il fut le poète du crépuscule, de
l’ombre, du regret, de l’automne. Mais il est l’homme de tous les paradoxes.
Il y a d’ailleurs chez lui une perpétuelle nostalgie du soleil sur la mer, du
soleil de midi en été : «Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ». L’été
pour Baudelaire fut celui de l’enfance. Un été à jamais révolu. Et sa poésie
est aussi la recherche de ce paradis perdu. Moderne et antimoderne, Baudelaire
est d’une certaine manière notre contemporain. Aucun poète n’a mieux parlé des
femmes — des femmes et de l’amour — que Baudelaire dans quelques poèmes
sublimes comme La Chevelure ou L’invitation au voyage. Ce fut un homme blessé,
un cruel bretteur, un fou génial, un agitateur d’insomnies.  Baudelaire aura
été l’un des plus lucides observateurs de la désacralisation de l’art dans le
monde moderne, lui qui admirait tant la peinture de Delacroix et de Manet.
Dandy et proche des chiffonniers, anarchiste de gauche puis de droite, il fut
l’homme de tous les paradoxes et originalités.   En 30 chapitres qui sont
autant de diamants noirs, Antoine Compagnon aborde le réalisme et le
classicisme de Baudelaire,  le rôle de Paris et de Honfleur, de la ville et de
la mer mais aussi le rire, la procrastination et le catholicisme. Dans le même
esprit qu’Un été avec Montaigne, « à sauts et à gambades », Antoine Compagnon
nous fait redécouvrir Les Fleurs du mal et Les Petits poèmes en prose en nous
faisant partager un Baudelaire inclassable et irréductible.
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