L'Art de la mise en scène, Essai d'esthétique théâtrale : émotions, médiations, réception(s)
EAN13
9782322249459
Éditeur
Books on Demand
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'Art de la mise en scène

Essai d'esthétique théâtrale : émotions, médiations, réception(s)

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Becq de Fouquières est un nom aujourd'hui totalement oublié des dictionnaires
du théâtre ou des bibliographies sur la mise en scène. Pourtant, ce féru d'art
dramatique et de scénographie signa en 1884 un véritable coup de maître en
publiant, avec L'Art de la mise en scène, le premier essai théorique consacré
à l'esthétique de la mise en scène théâtrale, et l'un des rares parus à ce
jour sur le sujet. Cette véritable mine d'information paraît alors que la
technique de la mise en scène est en passe de devenir un art, lequel jouera un
rôle prépondérant dans l'avènement du statut de "metteur en scène". En effet,
l'émergence de la mise en scène moderne est généralement datée de 1887, année
de fondation du Théâtre Libre par André Antoine à Paris. En ce sens, le texte
de Becq de Fouquières, paru trois ans auparavant, peut être vu et lu comme un
témoignage sur la façon dont la mise en scène était alors pensée en cette
époque charnière. Cet essai a aussi conservé toute son actualité. Abonné à la
Comédie-Française et à l'Opéra, critique à ses heures, Becq de Fouquières
laisse derrière lui l'oeuvre d'un "prophète malgré lui de la mise en scène
moderne", comme le soulignera bien plus tard l'universitaire et historien du
théâtre Bernard Dort. [Avant-propos de Frédéric Gimello-Mesplomb] Extrait :
"Quel rôle particulier est appelée à jouer la mise en scène dans l'évolution
de l'art dramatique ? Jusqu'à présent, il paraît y avoir beaucoup de confusion
dans les idées de ceux qui se réclament de l'école réaliste. Les théâtres
semblent obéir à une tendance dangereuse qui ne peut aboutir qu'à leur ruine
sans profit pour l'art. Cette tendance consiste à transformer la
représentation du réel en une sorte de présentation directe, de telle sorte
qu'ils cherchent à s'affranchir du procédé artistique de l'imitation et
mettent leur ambition à nous intéresser à la vue des objets eux-mêmes. [...]
Par conséquent, l'art de la mise en scène ne peut avoir la prétention de
prendre le pas sur l'art dramatique. Il ne le pourrait qu'en annihilant celui-
ci, ce qui serait contraire à sa propre destination. Il doit donc lui rester
subordonné, tout en le suivant forcément et en se préoccupant, à son exemple,
du caractère individuel et particulier des objets qu'il évoque à nos yeux".
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