- EAN13
- 9782251912905
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 23/06/2020
- Collection
- La Roue à livres
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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L'Âme et ses passions
Les Passions et les erreurs de l'âme. Les Facultés de l'âme suivent les tempéraments du corps
Les Belles Lettres
La Roue à livres
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Papier - Belles Lettres 17,15
Pour Galien, 129-199 ap. J.-C., médecin grec dont l'influence a été sans égale
jusqu'aux temps modernes, on ne saurait limiter la médecine à ses catégories,
telles que l’anatomie, la physiologie ou la thérapeutique. Son dessein, énoncé
avec la plus grande acuité dans les présents traités, est plus vaste. Partant
du jeu complexe des passions humaines et de la conception matérialiste qu’il
s’en fait (les passions dépendent de la chimie des humeurs corporelles), il
élabore une hygiène psychique par bien des aspects radicale. Elle prend en
compte la correction des erreurs de l’âme aussi bien que des limitations
innées ou acquises de la nature humaine, théorie dont on ne trouve guère
d’équivalent dans l’Antiquité. Et qui pose cette question essentielle : la
médecine du corps est-elle aussi médecine de l’âme, et donc du comportement
humain, dans ses dimensions individuelles et sociales ? Peut-elle, doit-elle
prendre le pas sur la pédagogie et la philosophie ? Somme toute : la médecine
doit-elle être le moteur de toute éthique ?
jusqu'aux temps modernes, on ne saurait limiter la médecine à ses catégories,
telles que l’anatomie, la physiologie ou la thérapeutique. Son dessein, énoncé
avec la plus grande acuité dans les présents traités, est plus vaste. Partant
du jeu complexe des passions humaines et de la conception matérialiste qu’il
s’en fait (les passions dépendent de la chimie des humeurs corporelles), il
élabore une hygiène psychique par bien des aspects radicale. Elle prend en
compte la correction des erreurs de l’âme aussi bien que des limitations
innées ou acquises de la nature humaine, théorie dont on ne trouve guère
d’équivalent dans l’Antiquité. Et qui pose cette question essentielle : la
médecine du corps est-elle aussi médecine de l’âme, et donc du comportement
humain, dans ses dimensions individuelles et sociales ? Peut-elle, doit-elle
prendre le pas sur la pédagogie et la philosophie ? Somme toute : la médecine
doit-elle être le moteur de toute éthique ?
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