Les ombres blanches
EAN13
9782246832560
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les ombres blanches

Grasset

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Emily Dickinson aurait pu ne jamais être pour nous qu’un nom étranger. Celui
d’une femme, américaine, moins connue pour son talent littéraire que pour
avoir passé la majeure partie de sa vie confinée chez elle. Puisqu’elle
s’était toujours farouchement refusée à voir ses écrits publiés, rares sont
ceux qui savaient, de son vivant (1830-1886), qu’Emily était aussi une
formidable poète. Peu avant son décès, elle demande à sa sœur Lavinia de
brûler tous ses papiers personnels. Mais lorsque cette dernière découvre dans
sa chambre des centaines de poèmes renversant de beauté, griffonnés sur des
morceaux d’enveloppes ou d’emballages, elle est à la fois sidérée et incapable
de lui obéir. Jusqu’où la volonté des morts peut-elle changer l’existence des
vivants  ?   Ne pas les suivre, est-ce les trahir  ? Et si les mots pouvaient
faire revivre les disparus  – et celles et ceux qui leur survivent  ? Lavinia
choisit la vie. Et décide de confier ces poèmes à deux femmes autrement
endeuillées, d’abord sa belle-sœur, Susan, épouse de son frère, puis Mabel,
maîtresse de ce dernier, pour qu’elles l’aident à les faire publier. Une
ultime complice leur prêtera main-forte : Millicent, fille de Mabel, qui grâce
à sa malice se révélera la plus juste lectrice de la «  dame en blanc  ». Tour
à tour on les suit, Lavinia, Susan, Mabel et Millicent, dans une narration où
surgit par endroits le je de l’auteure se joignant à elle pour les
accompagner.
  Dans ce roman profond et envoûtant, Dominique Fortier prolonge la vie
d’Emily Dickinson en racontant la grande aventure qui mènera ces héroïnes
anonymes à faire paraître ses poèmes pour la première fois. Texte lumineux sur
le deuil, l’absence, la poésie, le pouvoir des mots et l’importance de la
littérature, Les ombres blanches nous fait assister à la naissance d’une œuvre
qui aurait pu ne jamais voir le jour, et à la renaissance de trois femmes. On
le lit comme on observe, au printemps, le retour de la vie. Ou comme on lit la
poésie d’Emily Dickinson  : avec bonheur et ravissement.
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