- EAN13
- 9782226336804
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 02/2018
- Collection
- Bibliothèque Albin Michel Michel des idées
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Pluralité des mondes
Vers une nouvelle anthropologie
Françis Affergan
Albin Michel
Bibliothèque Albin Michel Michel des idées
Autre version disponible
-
Papier - Albin Michel 21,60
Les modes de vie occidentaux s'étant diffusés partout, l'anthropologie n'a
plus désormais de peuplades à découvrir. Désorientée après un essor fulgurant
lié à l'ère post-coloniale, elle doit aujourd'hui faire face à l'absence de
modèles explicatifs et se voit réduite trop souvent à une simple ethnographie
de terrain, purement descriptive. Devant cette situation, les uns ont cherché
le salut dans une analyse des sociétés contemporaines ; les autres, dans une
formalisation capable de conférer enfin à l'anthropologie la dimension de
science rigoureuse.
Pour répondre à cet état de crise, Francis Affergan, professeur d'ethnologie à
l'université de Nice, a voulu interroger les fondements mêmes de la discipline
anthropologique et repenser son discours. S'inspirant des courants
phénoménologiques, du second Wittgenstein et des théories du récit, et prenant
appui sur son propre terrain, il recourt à la notion de fiction ou, selon
l'expression de Husserl, d'« esquisse », entendue au sens de fabrique
expérimentale et d'horizon de sens. Les sociétés et les cultures se forgent
elles-mêmes dans une temporalité qui leur est propre et l'anthropologue peut
en rendre raison à condition qu'il ne se laisse pas aveugler par des concepts
prédéfinis (le clan, la tribu, la parenté, etc.), mais qu'il accepte de lire
les sociétés comme traversées par des événements.
Ainsi, l'ethno-anthroplologie, refusant de s'enfermer dans un empirisme
aveugle, peut se donner les moyens de comprendre le sens, la pluralité et la
diversité des mondes humains.
plus désormais de peuplades à découvrir. Désorientée après un essor fulgurant
lié à l'ère post-coloniale, elle doit aujourd'hui faire face à l'absence de
modèles explicatifs et se voit réduite trop souvent à une simple ethnographie
de terrain, purement descriptive. Devant cette situation, les uns ont cherché
le salut dans une analyse des sociétés contemporaines ; les autres, dans une
formalisation capable de conférer enfin à l'anthropologie la dimension de
science rigoureuse.
Pour répondre à cet état de crise, Francis Affergan, professeur d'ethnologie à
l'université de Nice, a voulu interroger les fondements mêmes de la discipline
anthropologique et repenser son discours. S'inspirant des courants
phénoménologiques, du second Wittgenstein et des théories du récit, et prenant
appui sur son propre terrain, il recourt à la notion de fiction ou, selon
l'expression de Husserl, d'« esquisse », entendue au sens de fabrique
expérimentale et d'horizon de sens. Les sociétés et les cultures se forgent
elles-mêmes dans une temporalité qui leur est propre et l'anthropologue peut
en rendre raison à condition qu'il ne se laisse pas aveugler par des concepts
prédéfinis (le clan, la tribu, la parenté, etc.), mais qu'il accepte de lire
les sociétés comme traversées par des événements.
Ainsi, l'ethno-anthroplologie, refusant de s'enfermer dans un empirisme
aveugle, peut se donner les moyens de comprendre le sens, la pluralité et la
diversité des mondes humains.
S'identifier pour envoyer des commentaires.