Sur la plage, les pavés

Bon... Les valises, le sac en tissu, bien rempli, offert par votre libraire... tout cela était un peu lourd, mais ça y est : vous êtes sur la plage, à la montagne, dans un refuge, un gîte, un hôtel, chez vous... Bref, vous êtes en vacances ! Avec des heures de lecture devant vous, et votre belle petite pile de précieux bouquins à vos côtés. Vous pensez alors avec tendresse, reconnaissance ou dépit (pff, quel pavé quand même !) à votre formidable libraire qui vous a concocté cette merveilleuse sélection.

Donc, sur la plage, les pavés... Ou à la montagne, dans un pré d'herbe vertes, ou chez vous - vous avez compris que nous n'avons en réalité rien contre les estivants qui n'ont pas les pieds dans le sable. L'important, c'est que vous ayez - enfin) un peu de temps pour vous lancer dans ces lectures que vous repoussiez depuis des siècles. il faut reconnaître que pour lire tous les pavés de notre sélection, épais volumes déjà classiques, il va vous falloir de très, très longues vacances ! Le risque est de vous faire détester par vos proches, vos enfants, animaux de compagnie... de par votre tendance asociale à vous isoler ainsi avec tous vos livres. Sachez qu'en cas d'incidences fâcheuses, Initiales décline toute responsabilité, et que nous déconseillons la projection desdits pavés. Loi de physique élémentaire : gros bouquin multiplié par vitesse du lancer...

Nous vous souhaitons malgré tout de merveilleux moments de lecture, d'évasion, des plongées dans des univers insoupçonnés, d'agréables moments d'échanges autour de vos lectures, tout cela et même plus. Bon été, belles lectures !

Wilfrid Séjeau, préseident d'INitiales

10,00

L'épopée sportive du Liverpool Football Club à partir de l'époque où Bill Shankly en prend les rênes, et l'histoire personnelle de l'un des plus grand coach britannique de tous les temps.


Inculte-Dernière Marge

28,90

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu’elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d’Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu’il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l’auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l’existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu’il s’agisse d’une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d’un peintre de cathédrale qui voit les fresques s’animer et lui délivrer un puissant message, d’une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d’un moine du IXe siècle chargé d’apporter une relique au « centre du monde », d’un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d’un esclave affranchi en quête de sainteté, d’un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d’entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro


Livre 1

1

Flammarion

24,50

M comme une histoire d'amour.
Mais quand on a dit ça, on n'a rien dit.
Ou alors il faut tout dire.

Des pièces supplémentaires au Dossier M sont également disponibles en libre accès sur www.ledossierm.fr


26,00

Sur les photos de Martin et Osa Johnson, on voit ce couple vedette, ces amants de l’aventure, tels qu’ils prêtent à rêver, tels qu’ils inspirent à Michel le Bris ce roman-vrai du Continent noir : Osa, sensuelle, rayonnante, la carabine à l’épaule ou le viseur sur l’œil, saluant ici un chasseur au teint d’ébène, serrant ailleurs la main fripée d’un chimpanzé. Martin, l’ancien cuisinier de la croisière du Snark avec Jack London, l’ingénieux caméraman qui filma les réducteurs de têtes des Nouvelles Hébrides et les Big Nambas, maintenant commandant à une armée de porteurs, à l’assaut des territoires encore inviolés du Kenya. Martin et Osa Johnson, dans les années 1920, furent les grandes stars de l’aventure. Une certaine Winnie est chargée en 1938 d’écrire les mémoires d’Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l’alcool. Commence un troublant face à face, où la jeune Winnie, outrepassant son rôle, prend peu à peu possession de son modèle, menant une enquête presque policière, traquant les zones d’ombres du couple qui révéla l’Afrique sauvage, mais paradisiaque, mais vierge, à l’Amérique. Mais il se pourrait bien que ce soit Osa, qui mène en fait le jeu, à travers ses confidences – Osa hantée par le mystère de la beauté du monde… Du New York des « Roaring twenties » à la jungle kenyane, de la « table ronde » de l’Algonquin, où Dorothy Parker et Zelda Fitzgerald furent les marraines new-yorkaises d’Osa, à la jungle étouffante du pays des Pygmées, des clubs de Jazz de Harlem où l’on ignorait résolument la prohibition tandis que s’inventait le style « jungle », au spectacle du monde primitif encore préservé : c’est toute une époque que Michel Le Bris nous fait revivre. Duke Ellington et King Kong, le Muséum d’histoire naturelle et les grands singes abattus, Hollywood et la fin du cinéma muet, les dernières heures de l’ « heureuse » colonisation, les couleurs fauves d’une ferme en Afrique : un roman en technicolor.


Isolée sur un atoll de l'océan Indien, la fine fleur de la physique mondiale est en quête du Graal. Elle oeuvre à un ambitieux projet fondé sur la théorie des cordes, qui permettrait d'ouvrir le temps. S'ils parviennent avec ravissement à contempler le passé de l'humanité - la crucifixion du Christ ou la terre à l'ère jurassique -, les scientifiques perçoivent rapidement que ce programme, financé par de mystérieux fonds privés, pourrait connaître des applications moins angéliques. Un drame conduit à la suspension immédiate des recherches, dispersant aux quatre vents les apprentis sorciers.
Dix ans plus tard, dans une université de Madrid, Elisa Robledo déplie un journal pour étayer une thèse de physique théorique. Une fraction de seconde lui suffit à comprendre qu'elle est en danger de mort.
Aux côtés d'un confrère, depuis toujours intrigué par la modestie des aspirations professionnelles de la séduisante physicienne au regard de son cursus académique, Elisa et ses anciens acolytes retournent aux origines de la tragédie, sur cet îlot où ils avaient profané le temps.
Intensité, profondeur, puissance narrative : José Carlos Somoza porte les énigmes de la physique au coeur d'un roman dont l'efficacité fait frémir.