Le Paris de Balzac

Comme Eugène et comme Lucien de Rubempré dans Illusions perdues,
Honoré de Balzac a été « un grand homme de province à Paris », un ambitieux naïf et avide de succès littéraires et mondains.
Paris a représenté pour ses personnages comme pour lui une conquête et une inépuisable source d’inspiration.
« à nous deux maintenant ! » Tel est le défi qu’Eugène de Rastignac lance à Paris du haut du cimetière du Père-
Lachaise après l’enterrement du père Goriot. Comme Eugène et comme Lucien de Rubempré dans Illusions perdues,
Honoré de Balzac a été « un grand homme de province à Paris », un ambitieux naïf et avide de succès littéraires et mondains.
Paris a représenté pour ses personnages comme pour lui une conquête et une inépuisable source d’inspiration.
Du Marais de sa jeunesse au Quartier latin, de Montparnasse, puis au grand Paris : Chaillot, Passy, Sèvres, ces villages
de la périphérie où il se réfugiait pour échapper à ses créanciers, ce flâneur a toujours observé avec passion les spectacles
offerts par la capitale pour mieux la décrire et en saisir l’esprit. S’il a rêvé du faubourg Saint-Germain et de ses duchesses,
qu’il espérait séduire par sa célébrité précoce et sa particule postiche, il a été moins un mondain qu’un ermite.
à son bureau jour et nuit, en robe de moine devant son légendaire café, dans des chambres décorées comme des
boudoirs de sultanes, il poussait la folie des grandeurs jusqu’à s’obstiner sans répit dans l’écriture d’une oeuvre titanesque.
« Anne-Marie Baron nous offre une balade érudite et plaisante dans ce Paris d’Antan, où passent les nombreux domiciles successifs et les lieux fréquentés par l’auteur de La Comédie humaine et ses personnages. » (Le Figaro littéraire, 12/05/2016, Thierry Clermont)

"Ce sont toute la ville, toute l’œuvre et tout l’homme qui se dégagent avec légèreté, comme au-dessus d’une tasse de thé proustienne, de ce livre gourmandise. [...] De la mansarde au presque palais de la rue Fortunée, du débutant inconnu au génie statufié par Rodin, un Paris complet s’ouvre en éventail, et invite à la fois à en reparcourir les rues réelles et à en goûter le mythe." ("Studi Francesi", Patrick Berthier)