Eléments d'éthique périnatale, De l'obstétrique à la réanimation
EAN13
9782870374610
ISBN
978-2-87037-461-0
Éditeur
Presses universitaires de Namur
Date de publication
Collection
Épistémologie et éthique du vivant
Nombre de pages
288
Dimensions
23,5 x 15,5 x 43,2 cm
Poids
430 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Eléments d'éthique périnatale

De l'obstétrique à la réanimation

Presses universitaires de Namur

Épistémologie et éthique du vivant

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D'un côté de la table de discussion : l’obstétrique sollicitée d’une manière
de plus en plus pressante pour repérer chez les fœtus la moindre anomalie et
souvent amenée à interrompre la grossesse lorsque le problème médical est
avéré ou même suspecté. De l’autre côté de la table, la pédiatrie qui se fait
un devoir de faire vivre des grands prématurés dont certains garderont des
séquelles et devront vivre avec un handicap majeur. Voilà donc un des
principaux paradoxes de la médecine périnatale : d’un côté des interruptions
médicales de grossesse pratiquées tardivement sur des fœtus arrivés au 3ème
trimestre de la grossesse et, de l’autre côté, des réanimations néonatales
pratiquées précocement sur des nouveau-nés de plus en plus prématurés. Face à
un tel paradoxe, des professionnels de la naissance en viennent
immanquablement à se poser une question centrale en éthique des soins de santé
: « Quel est le sens de ce que nous faisons ? ».
Cet ouvrage est le fruit de deux années d’échanges autour de ce
questionnement. Des praticiens (obstétrique, réanimation néonatale, soins
infirmiers, psychologie clinique) et des chercheurs issus d’horizons
différents (droit, psychanalyse et philosophie) se sont réunis, ont pris la
parole et ont joué la carte de l’interdisciplinarité pour articuler les enjeux
sociaux de ce qu’ils considèrent comme un problème majeur dans l’univers
médical contemporain.
Il fallait bien sûr explorer et expliquer la rupture que représente
l’événement de la naissance, mais sans pour autant perdre de vue la profonde
continuité d’histoire, de vécu psychique et de finalité de soins qui unit le
fœtus et le nouveau-né. Nous avons dès lors, dans le respect des positions
idéologiques de chacun, suivi la trace de cette continuité, en montrant la
nécessité de construire une éthique périnatale qui, au- delà de la loi
positive, tienne compte au mieux de la souffrance des personnes concernées par
l’existence de ces tout-petits fragiles.
Une telle démarche, à la fois pratique et théorique, ancrée dans les
situations singulières, mais tentant de dégager une interrogation plus large,
s’inscrit parfaitement dans l’horizon de l’éthique clinique. Les questions
soulevées par la médecine périnatale interrogent en effet la médecine tout
entière : Que fait-on de la souffrance des plus fragiles ? Comment respecter
l’autonomie des patients tout en tenant compte de leur détresse ? La médecine
est-elle au service du bien commun ou au service des volontés individuelles ?
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