La diaspora noire des Amériques, Expériences et théories à partir de la Caraïbe
EAN13
9782271091116
Éditeur
CNRS Éditions via OpenEdition
Date de publication
Collection
Espaces et milieux
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La diaspora noire des Amériques

Expériences et théories à partir de la Caraïbe

CNRS Éditions via OpenEdition

Espaces et milieux

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Migrations, diasporas, communautés : autant de notions, autant de concepts –
pour le moins ambigus – qui concernent les populations noires des Amériques et
s’inscrivent au cœur des grands débats actuels. Comment en effet envisager la
notion de « diaspora » lorsque l’on est confronté à un tissu complexe de
cultures diverses ? Comment parler de « communauté » lorsque des peuples ne
semblent se conformer à aucun modèle stable d’identité, pas même à celui
réputé dynamique de l’« hybridité » ? Utilisant les incertitudes de la notion
de « diaspora », les ambiguïtés de son usage, Christine Chivallon s’appuie sur
les faiblesses du concept pour proposer une approche inédite de la complexité
des cultures noires américaines et tenter de cerner dans leur pluralité les
lignes de force en jeu. Centré sur des exemples puisés dans la Caraïbe,
l’ouvrage opère un va-et-vient entre théories et expériences sociales. Il
envisage l’histoire de la transportation aux Amériques, la matrice des
sociétés de plantations, les résistances culturelles des esclaves et de leurs
descendants, les situations migratoires récentes depuis les Amériques, les
diverses élaborations culturelles... C’est, semble-t-il, grâce à un
questionnement frontal de la diversité, que des éléments d’interprétation de
ce vaste ensemble culturel peuvent être apportés. L’auteur propose une
conception où la juxtaposition et l’association de registres culturels
contradictoires forment un agencement qui est à mettre en rapport avec une
approche du monde noir comme forme résistante à toute culture érigée en
système. Aucune thèse, qu’elle défende une « africanité » ou au contraire une
« hybridité » des peuples, ne saurait être retenue si elle envisage un seul
modèle d’identité et ignore cette composition particulière issue du rapport
historique à la violence esclavagiste. À l’heure où les cultures fondées sur
l’esclavage et où la notion de « diaspora » font l’objet d’une attention
particulière au sein de la communauté scientifique, comme du grand public, cet
ouvrage critique, informé par les théories les plus récentes, notamment
anglophones, fournit une référence solide pour qui s’intéresse autant à la
notion de diaspora dans ses versions classiques et postmodernes qu’au monde
noir des Amériques.
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