- EAN13
- 9782021016840
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 10/2009
- Collection
- L'Univers historique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Regard de l'anatomiste. Dissections et invention du corps en Occident
Dissections et invention du corps en Occident
Rafael Mandressi
Le Seuil
L'Univers historique
Autre version disponible
-
Papier - Seuil 25,00
Des la fin du Moyen Âge, des dissections anatomiques commencerent a etre
pratiquees, en Europe, sur des cadavres humains. À partir de la Rennaissance,
l'ouverture de corps morts a des fins d'enseignement et de recherche se
generalisa, et prit un extraordinaire essor qui s'est prolonge jusqu'au debut
du xixe siecle.
L'Occident moderne a vu s'instaurer, a travers l'anatomie, un regard
specifique, fonde sur la fragmentation, la mise en pieces du corps, soumis
egalement a une veritable colonisation: on en a dresse les cartes, on a etabli
une nomenclature, on a decouvert des regions, des parcelles dans une chair que
l'on explorait en la decoupant. En tant que dispositif de connaissance,
l'anatomie a façonne son objet. Ce fut l'invention d'un corps: segmente,
architectural, mecanique.
Or a la base du travail des anatomistes on retrouve un paradoxe majeur: ils
s'attaquaient a des corps morts, alors qu'il s'agissait de comprendre le
vivant. Le cadavre, source d'effroi et de repulsion, dicta aussi ses regles et
posa ses limites au savoir qui en fit sa matiere premiere.
Au croisement de la medecine, de l'esthetique, de la religion, des discours
les plus varies et des cadres memes de la pensee s'est constituee, en
Occident, une "civilisation de l'anatomie". Ce livre en propose un parcours,
afin de tracer les contours des principaux traits de la construction
historique d'un corps et d'une sensibilite qui, a plusieurs egards, sont
encore les notres aujourd'hui.
R. M.
*[5e]: Cinquième
pratiquees, en Europe, sur des cadavres humains. À partir de la Rennaissance,
l'ouverture de corps morts a des fins d'enseignement et de recherche se
generalisa, et prit un extraordinaire essor qui s'est prolonge jusqu'au debut
du xixe siecle.
L'Occident moderne a vu s'instaurer, a travers l'anatomie, un regard
specifique, fonde sur la fragmentation, la mise en pieces du corps, soumis
egalement a une veritable colonisation: on en a dresse les cartes, on a etabli
une nomenclature, on a decouvert des regions, des parcelles dans une chair que
l'on explorait en la decoupant. En tant que dispositif de connaissance,
l'anatomie a façonne son objet. Ce fut l'invention d'un corps: segmente,
architectural, mecanique.
Or a la base du travail des anatomistes on retrouve un paradoxe majeur: ils
s'attaquaient a des corps morts, alors qu'il s'agissait de comprendre le
vivant. Le cadavre, source d'effroi et de repulsion, dicta aussi ses regles et
posa ses limites au savoir qui en fit sa matiere premiere.
Au croisement de la medecine, de l'esthetique, de la religion, des discours
les plus varies et des cadres memes de la pensee s'est constituee, en
Occident, une "civilisation de l'anatomie". Ce livre en propose un parcours,
afin de tracer les contours des principaux traits de la construction
historique d'un corps et d'une sensibilite qui, a plusieurs egards, sont
encore les notres aujourd'hui.
R. M.
*[5e]: Cinquième
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