Pauvre folle

Chloé Delaume

Seuil

  • Conseillé par (Libraire)
    30 septembre 2023

    JULIE

    « Les histoires d’amour finissent mal en général », chantait Catherine Ringer. Ce n’est pas Chloé Delaume qui lui donnera tort. Clotilde, son double fictif, approche de la cinquantaine. Sa relation épistolaire littéraire passionnée avec Guillaume, garçon homosexuel en couple, plus pervers que le pire des pervers narcissiques, la bousille peu à peu.
    La féministe romantique Clotilde a besoin de souffler… Elle décide alors d’entreprendre un voyage, dont la destination est un choix littéraire franchement assumé : le château de Goethe, là où tant d’amoureux éperdus sont venus mettre fin à leurs jours après avoir lu Les Souffrances du jeune Werther. (Attention, divulgachage: ceci est une légende montée de toutes pièces, personne ne s’est suicidé à cet endroit vous apprendra Chloé Delaume). Dans le train qui la mène tranquillement vers cet idéal, Clotilde plonge -littéralement- dans sa mémoire et son cerveau pour en retirer des bribes sporadiques de sa vie (c’est très drôle). Elle déroule ce fil cérébral, depuis le meurtre de sa mère, devant ses yeux (son père a choisi de retourner l’arme contre lui plutôt que contre la petite Clotilde ; l’a-t-il épargnée pour autant ?), la cohabitation forcée avec une tante inculte, la vie d’une jeune adolescente, sa bipolarité, les illusions tenaces et Guillaume, cet homme aimé jusqu’à un rêve de fusion : « elleetlui » écrit-elle pour désigner leur couple brinquebalant, formé sur les bancs de la Villa Médicis où les deux artistes se rencontrent lors d’une résidence.
    Véritable mercure littéraire et féministe, au verbe riche et drôle, « Pauvre folle est l’un des meilleurs roman de Chloé Delaume. Roman ? Peut-être même un manifeste...


  • Conseillé par
    19 septembre 2023

    Quittant l’autofiction, en s’inventant un double, Chloé Delaume offre une nouvelle étude des relations avec les hommes au lendemain de ce #MeToo qui ne cesse d’agiter chacun. Seulement, avec humour et dérision, elle rappelle que même au nom du féminisme, il n’est jamais interdit de rêver à l’amour, sauf à garder clairvoyance pour éviter de se laisser emprisonner dans la souffrance, terrain dont l’enfance a déjà fait l’expérience !
    Suite de la chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2023/09/17/chloe-delaume-pauvre-folle/